Baisse des charges : le cri d’alarme du patronat

Huit organisation patronales sont signé une tribune dans le JDD afin de réclamer une accélération dans la mise en route du Pacte de Responsabilité.

Le Pacte de Responsabilité, annoncé en grande pompe par François Hollande en janvier dernier, est-il déjà carbonisé ? Après plusieurs mois de négociations avec les syndicats, les patrons craignent que le texte soumis aux parlementaires ne soit, sous la pression des députés PS partisans d’un coup de barre à gauche, vidé de sa substance à grands coup d’amendements législatifs, alors que le dispositif sera examiné dans le cadre du projet de loi de Finances rectificative pour 2014.

Inquiétude sur le compte-temps pénibilité

Groupé en un front uni, huit organisations patronales, Medef, CGPME, UPA (artisanat), FNSEA (agriculteurs), UNAPL (professions libérales), AFEP (grandes entreprises), Croissance + (entreprises à forte croissance) et d’ASMEP-ETI (entreprises de taille intermédiaire), ont tenté, dimanche, de faire remonter leurs inquiétudes jusqu’à l’Elysée, via la rédaction d’une tribune commune diffusée dans le JDD.

Dans ce texte, ils disent regretter que « les actes ne suivent pas les discours » alors que les bonnes intentions de départ avaient « redonné espoir aux entrepreneurs ». Pour briser ce climat de défiance, ce collectif patronal demande des « garanties », la première de toute devant se traduire, selon eux, par l’intégration « explicite et rapide » des promesses de baisse des charges et de la fiscalité dans la Loi.  Il réclame aussi un ajustement des textes sur la pénibilité et sur la durée minimale des temps partiels qui vont passer à 24 heures par semaine, à partir du 1er juillet.

Rappelons que la Pacte de Responsabilité prévoit une baisse de charges patronales de plus de 30 milliards d’euros à l’horizon 2017, une mesure qui doit aboutir au transfert intégral des cotisations familiales sur un nouveau dispositif de financement. Durant les négociations, les syndicats avaient demandé que ces aides fiscales soient contrebalancées par des engagements précis et chiffrés en matière de créations d’emplois, mais le Medef avait refusé de fixer des objectifs quantifiables.

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