Être auto-entrepreneur, indépendant ou travailler en freelance, ces termes prêtent souvent confusion et bon nombre de personnes les utilisent de manière interchangeable. Cependant, ces notions renvoient chacune à une différence bien distincte et possèdent leurs particularités propres. Quelles sont-elles ?
Être auto-entrepreneur, c’est quoi ?
Par définition, un auto-entrepreneur est une personne ou un travailleur indépendant qui a décidé de monter une entreprise individuelle sous le régime de l’auto-entreprise. Être dans l’auto-entrepreneuriat ne signifie donc pas qu’on appartient à un statut juridique à part entière. Cela s’accompagne d’un régime fiscal et d’un régime social.
Ce régime figure actuellement parmi les plus prisés du fait de sa simplicité de création, de fonctionnement, mais aussi de son accessibilité. L’auto-entrepreneur est le dirigeant de son entreprise, par conséquent, il bénéficie de nombreux avantages comme l’allègement des charges sociales et fiscales. En effet, il peut par exemple opter pour un statut de travailleur non-salarié ou être imposé sur l’IR (impôts sur le revenu). De plus, le paiement des impôts est basé sur le chiffre d’affaires. Le montant varie suivant la fluctuation de ce dernier.
En tant qu’auto-entrepreneur, il existe une multitude de métiers qui s’ouvre à vous dans les secteurs comme le commerce ou l’artisanat. Vous pouvez également choisir une profession libérale. Cependant, certaines activités comme le domaine de l’agriculture, les professions relevant de la TVA ou rémunérées par des droits d’auteur sont à exclure.
Être indépendant, c’est quoi ?
Le travailleur indépendant est avant tout une personne autonome exerçant une activité économique pour son propre compte. Il s’occupe lui-même de l’organisation et la gestion de sa structure. Ses procédures sont toutefois encadrées par le Code du travail. Il peut cependant confier certaines charges à une tierce personne s’il n’est pas en mesure de les assurer. Ainsi, le travailleur indépendant occupe trois postes dans son entreprise : le propriétaire, le patron, mais aussi l’employé.
Le statut permet d’opérer dans différents secteurs en qualité de professionnel. Les domaines commerciaux, agricoles ou libéraux offrent un terrain propice à l’épanouissement de votre activité. En effet, on rencontre souvent des indépendants dans ces milieux comme les consultants, les exploitants agricoles, les gérants d’un commerce, les patrons des sociétés de transports, etc.
Le travailleur indépendant dispose également de beaucoup de liberté. Il ne dépend d’aucun supérieur et n’a pas de compte à rendre à personne. Il assure à lui tout seul le fonctionnement comme la gestion de son entreprise (la comptabilité, les affaires administratives, le secrétariat, etc.). Comme il s’exécute en toute autonomie, il décide tout seul dans la structure de sa société. Il peut cependant recourir à une embauche pour déléguer certaines tâches.
Le travailleur indépendant possède plusieurs possibilités quant à la sélection du statut juridique de son entreprise. En effet, il peut opter pour une micro-entreprise, une EURL, une EIRL ou encore une SASU ou une SARL en fonction de son activité. Pour ce qui est de son régime social, cela dépendra du statut juridique choisi, mais il sera rattaché au RSI (régime social des indépendants). Le régime fiscal quant à lui, sera imposé suivant son activité. Dans le cas d’une profession libérale, les bénéfices sont assujettis aux BNC (Bénéfices non commerciaux). S’il exerce un métier dans l’industrie l’artisanat, les bénéfices sont imposés aux BIC (Bénéfices industriels commerciaux).
Être freelance, c’est quoi ?
Un freelance est avant tout un professionnel indépendant proposant des prestations dans un domaine d’activité bien précis. Actuellement, le freelance n’a pas d’encadrement juridique bien précis. Le freelancer travaille en solitaire et gère son portefeuille en fonction. On lui attribue souvent l’image d’un entrepreneur, car il s’occupe lui-même de faire tourner sa boîte. Le salaire qu’il perçoit provient de la facture de ses prestations de services. Lorsque le freelance est lié à une entité ou une société par un contrat de CDD ou CDI, il perd son statut de travailleur indépendant au profit d’un salarié.
Aujourd’hui, le champ d’action des freelancers est varié. On les retrouve surtout dans le secteur créatif ou le web, le marketing ou encore la vente. Pour exercer le métier de freelance en toute légalité, on peut choisir un statut juridique parmi plusieurs avec leur atout et leur inconvénient, leur structure ainsi que leur régime fiscal et social. La sélection s’effectue également en fonction de vos activités et de vos revenus. Dans ce cas, plusieurs possibilités s’offrent à vous : auto-entreprise, EI, EIRL, ou SASU.