Initialement, le bulletin de salaire devait être simplifié pour tous à compter de 2016. Cette réforme, plus compliquée que prévu à mettre en place, sera finalement appliquée en 2017. Et encore, au compte-gouttes.
Le choc de simplification des bulletins de salaire ne retentira pas l’année prochaine. le projet, mis en route par l’ancien Secrétaire d’Etat Thierry Mandon, visait à réduire les frais d’édition de ces fiches de paie longues à réaliser pour les entreprises, et pas toujours faciles à décrypter pour les salariés. L’idée était de clarifier les informations qui y figurent, éparpillées aujourd’hui en une trentaine de lignes. Après cette modification, le contenu du document devait être divisé par deux, grâce à des regroupements au sein de grandes catégories de risques (maladie, retraite, chômage, décès) pour lesquelles les salariés cotisent.
Il était aussi prévu que les charges patronales ne soient plus mentionnées sur le bulletin, au grand dam de certains syndicats qui redoutent que des allégements passent en catimini.
En 2014, le Secrétaire d’Etat en charge de la Simplification avait estimé à 22 euros (environ) le coût mensuel théorique d’un bulletin de salaire. Avec les nouvelles mesures, mises en place dès 2016, ce montant devait être ramené à 12 euros. Mais il faudra attendre l’année suivante. C’est en tout cas ce qu’annonce La Parisien-Aujourd’hui en France qui se fonde sur les conclusions d’un rapport qui sera remis à Manuel Valls le 14 juillet prochain.
Les adaptations techniques auxquelles doivent faire face les services de Ressources-Humaines et les experts-comptables seraient en effet plus lourdes que prévues, et nécessiteraient des délais supplémentaires.
Dès l’an prochaine, les entreprises s’estimant prêtes à basculer pourront le faire en participant à une phase expérimentale qui débouchera sur un déploiement progressif du dispositif en 2017, date à laquelle seules les entreprises de plus de 300 salariés seront en mesure d’utiliser les nouveaux outils.