Selon un rapport de l’Igas et de l’IGF, Pôle Emploi a failli ces deux dernières années dans sa mission d’accompagnement des chômeurs visant à leur faciliter un retour rapide vers l’emploi.
La courbe du chômage depuis 2012 traduit à elle seule la faillite de Pôle Emploi. Débordé, l’organisme n’a pas été en mesure de constituer un tremplin pour les chômeurs confronté au blocage du marché du travail(+21,5% d’inscriptions entre fin décembre 2011 et fin octobre 2014). Echec que confirme, chiffres à l’appui, un rapport réalisé par l’Igas et l’IGF (Inspection Générale des Finances). Leur document affirme que « les objectifs et indicateurs inscrits dans la convention ne sont pas atteints pour plus de la moitié d’entre eux ». C’est notamment le cas au chapitre de l’accompagnement des chômeurs et de retour à l’emploi où « aucune des cibles assignées n’est atteinte », en dépit du fait que les objectifs avaient été revus à la baisse au regard de la mauvaise situation économique, défavorable à l’emploi.
Niveau d’indemnisation maintenu
Dans un souci d’efficacité, le service public avait réorganisé ses prestations en 2013 de manière à l’adapter à chaque catégorie de chômeurs : les plus en difficulté bénéficiaient d’un accompagnement dit « renforcé », et le groupe intermédiaire d’une prise en charge « guidée ». Un « suivi » était proposé aux plus indépendants, plus prompts à rechercher du travail par leurs propres moyens.
Hélas, selon l’IGF et l’Igas, ce nouveau dispositif, aux intentions pourtant louables, « ne semble pas être arrivée à maturité », d’autant que « son déploiement s’est révélé compliqué et demeure aujourd’hui inachevé ».
Un motif de satisfaction tout de même : malgré la hausse considérable de nouveaux chômeurs en deux ans, Pôle Emploi est « parvenu à rééquilibrer ses comptes » tout en assurant aux inscrits « un accueil et un niveau d’indemnisation satisfaisants ».