Selon l’Insee, le taux de chômage a dépassé la barre des 10% de la population active en 2014. 800 000 demandeurs d’emploi supplémentaires ont été comptabilisés depuis l’élection de François Hollande.
En juin dernier, le ministre du Travail François Rebsamen, sans se risquer à fixer une échéance pour l’inversion de la courbe, s’était borné à afficher sa volonté de maintenir le taux de chômage sous la barre symbolique des 10% de la population active. C’est raté. Selon les denriers chiffres publiés par l’Insee, la part des chômeurs comptabilisés dans le pays par rapport à l’ensemble des personnes en âge de travailler, a atteint 10% en métropole, et grimpe à 10,4% en englobant, dans les statistiques, la situation des départements d’Outre-Mer.
Chômage au sens du BIT
Ce bilan se fonde sur une autre méthode de calcul conforme aux normes définies par le Bureau International du Travail (BIT) qui prend en compte les personnes n’ayant « pas du tout travaillé, même une heure, au cours de la semaine de référence, celles qui sont disponibles pour travailler dans les deux semaines, et celles qui ont entrepris des démarches actives pour retrouver un emploi, ou ont signé un contrat qui débute dans un délai de trois mois ».
Sur cette base l’Insee a recensé, pour la métropole, 124 000 chômeurs de plus entre la fin 2013 et la fin 2014, portant le nombre total de personnes sans aucune activité à 2,877 millions, un bilan moins sévère que celui dressé par Pôle Emploi (3, 496 millions) qui comptabilise le nombre d’inscriptions sur ses listes.
D’après les données fournies par le service public, le nombre de chômeurs de catégorie A a progressé de 574 300 depuis le début du mandat de François Hollande. Ce chiffre monte à 871 100 en additionnant les trois catégories A, B et C.