Travailler c’est bon pour la santé mais ça permet surtout aux retraités de compenser une pension modeste. 7% sont dans ce cas, un phénomène croissant.
Pour beaucoup de « jeunes » retraités, la quille annonce l’ennui, l’inactivité, la perte de ses sensations d’actifs. C’est une des raisons pour lesquelles un nombre croissant d’entre eux reprennent un emploi, même après avoir fait valoir leurs droits et liquidé tous leurs trimestres.
Ils sont 7% dans ce cas. Et parmi eux la moitié continue à travailler dans le seul but d’arrondir ses fins de mois et compenser une pension trop petite pour vivre. Cette proportion a doublé depuis 2006.
Bientôt une nouvelle réforme des retraites
Sous l’effet des deux réformes Fillon en 2003 et 2010, la première allongeant la durée de cotisations et la seconde reculant l’âge légal de retraite, le départ se fait dans de plus en plus tardif : En 2012, seuls 39% des personnes ayant atteint l’âge de 60 ans ont faire valoir leurs droits (ils étaient encore près de 60% en 2006). La France aujourd’hui 9% de retraités de 55 à 59 ans (contre 15% en 2006).
Cette tendance va bien évidemment se poursuivre d’ici à 2016, date à laquelle l’âge légal sera de 62 ans pour tous. Surtout, l’actuel gouvernement devrait engager une nouvelle réforme qui devrait se traduire par une nouvel allongement de la durée de cotisations à 43, voire 44 ans.
Selon une étude de l’Insee, « les salariés âgés de 50 à 59 ans estiment qu’ils pourront mettre un terme à leur carrière à 61,4 ans, soit 1,5 année de plus qu’en 2006 ». Une estimation qui grimpe même à 63,4 ans pour les titulaires d’un diplôme de niveau Bac+2.