Le ministère de la Santé a recensé un pic de mortalité de 700 personnes lors de la vague caniculaire qui a saisi la France entre le 29 juin et 5 juillet dernier.
Le spectre de la canicule de 2003 hante encore tous les esprits alors que la France est traversée par plusieurs épisodes de grande chaleur depuis trois semaines. Les gros pic de températures (+ de 40 C°) enregistrés entre la fin juin (29) et début juillet (jusqu’au 5 dans la partie est du pays) a entraîné le décès d’environ 700 personnes, a annoncé ce jeudi la ministre de la santé, commentant un bilan dressé par l’Institut de Veille Sanitaire. Une surmortalité que Marisol Touraine estime « limitée » au regard bien évidemment du désastre de 2003.
Le SAMU et SOS Médecin sollicités
La situation actuelle n’est, il est vrai, en rien comparable à l’ampleur du déréègelemnt météorolgique survenu à l’époque : la canicule s’était prolongée sur une période record de quinze jours en plein mois d’août, dans l’indifférence quasi-générale des pouvoirs publics qui n’avaient rien anticipé en matière de prévention, ni fait preuve de réactivité durant l’évènement. A l’arrivée, la fournaise avait provoqué la mort de 15 000 personnes (+55% par rapport à la normale), essentiellement des personnes âgées.
Lors de sa conférence de presse, Marisol Touraine est –opportunément – revenue sur cet épisode douloureux qu’elle a qualifié de « traumatisme collectif», soulignant qu’« à chaque vague de chaleur revient la crainte, chez nos concitoyens, de revivre un tel drame ».
Début juillet, alors que les températures avaient franchi la barre des 40 C° dans plusieurs grandes villes, la fréquence des appels au SAMU a bondi de 30 % à 40 %. 1 464 consultations SOS Médecins ont été comptabilisées, soit dix fois plus qu’habituellement. Même pic d’activité aux urgences où les passages (et non les admissions) ont été « trois fois plus nombreux » qu’à l’ordinaire.