Najat-Vallaud Belkacem, nouvelle ministre de la Ville, a détaillé un plan de 600 millions d’euros pour soutenir l’emploi dans les zones urbaines dites « sensibles ».
La crise frappe partout, dans toutes les catégories d’âge et tous les secteurs socio-professionnels, tous les territoires, mais plus encore dans les quartiers sensibles où, selon l’Observatoire des Inégalités, le taux de chômage atteignait en 2012 24,2% de la population, contre 10% au niveau national.
Dans ces Zones Urbaines Sensibles (ZUS), terme défini dans une loi de 1996 pour qualifier les « quartiers en difficulté », sont concentrées, selon l’organisme, les populations des catégories populaires, immigrées et peu qualifiées, les plus exposées au chômage de longue durée.
Discriminations à l’embauche
Dans le cadre du programme Investissements d’Avenir de 35 milliards d’euros, lancé via la Caisse des dépôts et Consignations, 600 millions d’euros seront injectés dans ces quartiers sur la période 2014-2020 afin d’y soutenir le développement économique, annonce la ministre de la Ville Najat Vallaud-Belkacem. La présence de Pôle Emploi devrait également être renforcée, comme celle des missions locales.
Outre les difficultés d’intégration auxquelles sont confrontés les habitants des ZUS, l’Observatoire des Inégalités pointe des discriminations à l’embauche qui se traduisent, dans les entreprises, par « un tri plus ou moins explicite selon l’origine ethnique des postulants » ajoute l’observatoire. Phénomène qui expliquerait notamment l’écart entre le taux de chômage des populations immigrées (26,2%) et non immigrées (18,6%).
Le plan de Najat Vallaud-Belkacem prévoit ainsi de durcir les actions contre les discriminations à l’embauche.