C’est le bilan dressé par l’étude du cabinet Ernst & Young sur le niveau d’attractivité des marchés européens. La France est troisième, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Malgré de meilleurs résultats, la France accuse toujours un important retard de compétitivité sur ses deux voisins britanniques et allemands. Selon le dernier bilan réalisé par le cabinet Ernst & Young, la France a attiré (ou réalisé) sur son territoire 514 implantations ou extensions d’entreprises en 2013. Un bilan en hausse de 9% par rapport à 2012. Cette embellie a eu des effets positifs sur l’emploi puisque 14 122 créations postes ont été générées par ces nouveaux investisseurs, soit 3 500 de plus qu’en 2012. Pour info, avant la crise de 2008, les entreprises étrangères qui s’établissaient en France créaient en moyenne 18 000 emplois.
Arnaud Montebourg satisfait
Gros bémol : ces statistiques, qui attestent d’un début de reprise économique sur le territoire européen, sont plus faibles qu’en Allemagne et en Grande Bretagne où les implantations ont respectivement progressé de +12% et +15 ! 701 projets se sont ainsi concrétisés outre-Rhin et 799 outre-Manche. Ce qui fait dire aux experts d’Ernst & Young que ces deux pays ont davantage « profité de la reprise mondiale » que la France. Un constat qui confirme le retard de compétitivité de cette dernière par rapport à ces deux partenaires, mais néanmoins concurrents.
Une subtilité dans laquelle n’est pas entrée le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg qui dans un communiqué, se félicite de « l’accroissement du nombre de projets d’investissements étrangers en France », retrouvant « le niveau qui était le sien en 2010 ». Ces bons chiffres viennent, selon le ministre, « créditer l’action vigoureuse menée par le gouvernement depuis deux ans pour gagner en compétitivité, préserver et accroître l’attractivité du territoire français et susciter des créations d’emplois ».