La perte d’emploi, c’est le dommage collatéral le plus visible et le plus violent de la crise : le dernier pointage de l’Insee révèle un effondrement (-0,3%) des postes salariés sur la période juillet-septembre 2012.
En France, la santé du marché de l’emploi marchand se mesure traditionellement à l’aune d’un baromètre, celui de l’intérim, autrement dit du travail temporaire (près de 600 000 salariés ont été employés sous cette forme en septembre dernier).
L’emploi intérimaire dégringole
Or la situation du travail intérimaire s’est fortement dégradée au troisième trimestre 2012 : – 6% par rapport au trimestre précédent (avril-juin). En chiffres bruts, ça fait 32 800 emplois en moins sur la période observée.
Le mauvais bilan de l’intérim d’éteint sur l’emploi classique : 17 600 postes détruits sur la même période.
Au total, ce sont donc 50 400 emplois marchands qui ont disparu en France entre juillet et septembre derniers (-0,3%), soit un chiffre multiplié par deux (-22 400 emplois part rapport au trimestre précédent).
Le tertaire et l’industrie souffrent
Le bilan des douze derniers mois est tout aussi inquiétant : 73 600 emplois intérimaires ont été supprimés, soit 12,5% des effectifs, indique encore l’Institut des Statistiques.
C’est dans le tertiaire que les dégâts ont été les plus sensible : 36 postes en moins, suivi de l’industrie (-9 800 postes) et la construction (- 3 900).
Rappelons que la barre des 3 millions de chômeurs a été franchie l’été dernier en France. En ce qui concerne, le taux de chômage, le seuil symbolique des 10% de la population active, a également été atteint.