L’été dernier, l’économie française a créé, dans le secteur marchand, plus de postes qu’elle n’en a détruits, générant un flux d’emplois en hausse de +0,3%. Un rythme certes positif mais trop faible encore pour qu’il influe significativement sur la courbe du chômage.
Ce matin, le gouvernement s’est félicité des résultats d’un nouveau bilan dressé par l’Insee qui mesure, tous les trimestres, la part des emplois créés dans l’économie française. Cette nouvelle étude, qui porte sur la période de juillet à septembre, confirme, il est vrai, les signes de reprise entrevus depuis 2015 sur le marché du travail. Avec 52 200 nouveaux postes dans le secteur marchand, où l’immense majorité des salariés du privé est concentrée, les entreprises atteignent leur meilleur niveau depuis neuf ans. En valeur brute, c’est-à-dire sans prendre en compte la proportion d’emploi s supprimée, l’Insee aboutit à un total de 145 000 créations, un niveau en hausse de +0,9% par rapport au même trimestre en 2015.
Le bâtiment stagne
L’embellie traduit une reprise de l’intérim (+29 600 postes) après deux mois négatifs, et une bonne conjoncture dans les services (+31 300), secteur qui recrute le plus depuis 2014. Un gros bémol persiste en revanche dans l’industrie où 9 100 emplois ont été perdus au cours de la période étudiée, bilan qui couronne 62 trimestres de baisse consécutifs (depuis 2011).
Dans la construction, le redémarrage attendu depuis tant d’année se fait toujours attendre : les chiffres, légèrement dans le vert (+300) ne permettent en rien d’anticiper un retour à la normale. a ce titre, la bilan de François Hollande est franchement mauvaise : sous son mandat, débuté en 2012, les entreprises du bâtiment ont supprimé 135 800 postes, soit environ 10% de leur effectif total.
Rappelons qu’en 2007, dernière année avant la crise, l’économie française avait créé 262 800 emplois, un rythme deux fois plus supérieur à ce qu’il est aujourd’hui.