L’offre de Free sur la 4G a suscité des réactions diverses dans le secteur de la téléphonie et jusqu’au sommet de l’Etat. Qui croire ?
La bombe a été jetée par Xavier Niel mardi. Il n’en est pas à sa première. En 2012, Free Mobile avait, en cassant les prix des abonnements, créé un vaste big bang sur le marché de la téléphonie. Cette fois, Iliad, la maison-mère de l’opérateur Free, veut secouer la 4G, cette technologie censée surpasser, en termes de débit, les relais de 3ème génération. Pour faire clair, Niel a annoncé que sa filiale vendra les abonnements 4G au même prix que ses offres actuelles (19,99 euros pour les nouveaux clients et 15,99 € pour les abonnés à la box).
Passée la surprise, la plupart de ses concurrents, dont celui de d’Orange Stéphane Richard, ont mis en doute la crédibilité d’une telle annonce en raison du faible taux de couverture 4G sur lequel Free compte pourtant s’appuyer : « 700 antennes, ce n’est pas l’équivalent de ce qu’on a sur des villes comme Marseille et Paris » a ironisé Stéphane Richard.
L’affaire a fait réagir au sein même du gouvernement. Dans un communiqué, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et la ministre en charge de l’Economie numérique Fleur Pellerin ont estimé que « l’annonce de l’opérateur Free apparaît comme un pari audacieux et risqué alors que son réseau reste en construction ». Et d’ajouter : « L’offre de 4G dans son ensemble risque d’apparaître douteuse aux yeux des consommateurs si la qualité de service n’était pas au rendez-vous ».