Le statut d’auto-entrepreneur reste peu rentable : selon le dernier compte rendu de l’Acoss sur la question, seuls 6% d’entre eux engrangent un revenu au moins équivalent à 2 500 euros par mois.
Si vous souhaitez réintégrer le marché du travail par la porte de l’auto-entreprise, ne vous attendez pas à faire fortune : d’ailleurs, ce statut bien spécifique, instauré en 2009 pour faciliter la création d’entreprise, n’est pas fait pour. Ses initiateurs l’ont davantage pensé comme un moyen peu contraignant pour se constituer un petit revenu d’appoint (La Loi interdit d’ailleurs aux auto-entreprises de dépasser les seuils de 81 500 € ou 32 600 euros de chiffre d’affaires).
Que disent les derniers chiffres de l’Acoss, agence centrale des organismes de Sécurité Sociale ? La moitié des auto-entrepreneurs (49% des 895 000 AE « actifs ») ont enregistré un chiffre d’affaires positif au dernier trimestre 2012.
Des revenus mensuels faibles
Si leur bénéfice est en hausse par rapport à 2011 (+16%), leurs revenus restent très faibles : 6% d’entre eux ont dégagé un CA supérieur à 7 500 euros au dernier trimestre 2012, un niveau qui correspond à un revenu d’environ 2 500 euros par mois. Pour 40% des auto-entrepreneurs, la réalité est bien plus basse : 1 500 euros de résultat sur le dernier trimestre 2012, soit 500 euros par mois.
Selon l’Acoss, le chiffre d’affaires global réalisé par les auto-entrepreneurs fin 2012 s’est élevé à 1,46 milliard d’euros, soit 3 557 euros par tête sur un trimestre, soit…un CA moyen de 1 185 euros mensuels hors charges (14 228 euros par an).
Des revenus supérieurs dans la restauration et l’hébergement
Ces conclusions, fruits de savantes divisions et multiplications, sont bien sûr à nuancer car on sait que l’activité des auto-entrepreneurs peut varier d’une saison à l’autre, voire d’un mois à l’autre.
En outre, la rentabilité est très disparate d’une progression à l’autre : toujours selon l’Acoss, les auto-entrepreneurs qui exercent dans les secteurs de l’hébergement, de la restauration et de l’immobilier engrangent un chiffre d’affaires de très loin supérieur (14 000 euros en moyenne) à celui de leurs homologues du spectacle (6 000) et de l’habillement (5 800).