Sur les 36 600 accords d’entreprises conclus en 2015 dans les entreprises, plus du tiers (38%) portent sur les salaires et les primes.
Sans surprise, les syndicats conviés à la table des négociations lorsqu’il s’agit de faire aboutir un accord dans les entreprises, ne signent pas avec le même élan selon qu’ils relèvent de la centrale CGT, positionnée sur la ligne la plus dure du dialogue social, ou de la CFDT, ouverte au réformisme.
Dans les entreprises où elle est implantée, la seconde est, de loin, la plus conciliante avec un volume d’accords signés estimé à 94% du total. Cette proportion tombe à 84% pour la CGT, un chiffre qui, par son ampleur, contredit aussi sa réputation d’inflexibilité et la met loin devant l’union syndicale Solidaires. Entre ces deux « extrêmes », on trouve la CFE-CGC qui paraphe 92% des accords qu’elle négocie, FO 90%, la CFTC 89% et l’Unsa 87%.
Pour ou contre la Loi Travail ?
Ce classement reflète aussi les sensibilités que chacune des organisations a exprimées face à la Loi Travail, laquelle propose justement de privilégier l’accord d’entreprises par rapport aux principes normatifs fixés dans la Loi. La CFDT avait fini par l’approuver, une fois écarté du texte le projet de plafonnement des indemnités prud’homales. Mais la CGT, Force Ouvrière (FO) et Solidaires l’ont combattue jusqu’au bout.
D’après un bilan provisoire consulté par l’AFP, 36 600 accords ont été signés dans les entreprises françaises en 2015, un niveau stable par rapport à l’année précédente (36 500).
Un peu plus du tiers (38%) porte sur « les salaires et les primes », le thème le plus abordé dans les accords. Les accords de branches et interprofessionnels sont en hausse 1 042 ont été signés dans les branches professionnelles, après 1.006 en 2014 et 1.007 l’année précédente, un niveau très inférieur aux moyennes constatées sur la période 2099-2012, temps dur de la crise (plus de 1 300 chaque année).