Le mythe du CDI éternel est battu en brèche par une étude du ministère du Travail.
Les CDI qui durent jusqu’à la retraite, c’est de l’histoire ancienne. C’est en tout cas ce que semble montrer une étude réalisée par le Ministère du Travail : 36,5% des Contrats à durée Indéterminée seraient rompus avant un an, et 59,3% avant trois (ces estimations portent sur l’année 2012). Il s’agit, dans la majorité des cas, de ruptures conventionnelles.
Un contrat unique ?
Preuve que le sacro-saint CDI, que le patronat souhaite remettre cause pour gagner en souplesse et lever les freins à l’embauche, n’est pas si béton qu’il en a l’air. Surtout, ces chiffres démontrent qu’il n’est pas si malaisé, judiquement, de mettre un terme au parcours d’un salarié employé en CDI. En octobre dernier, le premier ministre Manuel Valls s’était prononcé en faveur d’un contrat de travail unique à droits progressifs, afin de combler le fossé entre les titulaires de CDI très protégés et les salariés en CDD ou mission d’intérim, condamnés à servir de « variable d’ajustement » dès que survient le temps des vaches maigres.
Il s’avère que le fossé n’est pas si infranchissable. 36,1% des CDI rompus en 2012 (dans le secteur privé) ont duré moins d’un an. Et la moitié d’entre eux, moins de deux ans.
« L’instabilité des CDI apparaît concentrée dans l’année qui suit la signature : les risques de démission , de licenciement ou de rupture conventionnelle sont plus faibles au-delà d’un an » signale la Dares.