Une aide de 300 euros sera accordée aux chômeurs de plus de 60 ans qui attendent d’avoir l’âge requis pour toucher leurs pensions de retraite.
En fin d’année dernière, le président de la République François Hollande avait promis de prendre en considération la situation des chômeurs de plus de 60 ans qui, n’ayant pas atteint l’âge légal de départ, sont contraints de se contenter des minimas sociaux avant de percevoir leurs droits à la retraite.
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Cette catégorie de chômeurs avait été pénalisée, en 2011, par la suppression de l’allocation équivalent retraite (AER), qui permettait justement de faire la jonction entre la fin de l’allocation chômage et le versement de la première pension.Devant les députés de l’Assemblée nationale, le ministre du Travail François Rebsamen a annoncé la mise en place d’un « nouveau dispositif qui répondra aux cas individuels les plus difficiles », et se traduira par « une prime mensuelle de 300 euros par mois aux bénéficiaires de l’ASS (allocation spécifique de solidarité) ou du RSA socle (revenu de solidarité active) ».
Ce montant viendra s’ajouter aux deux minimas sociaux, ce qui portera l’enveloppe globale à 800 euros, le temps que les personnes concernées « liquident leurs droits à la retraite ». Cette mesure s’appliquera aux chômeurs de plus de 60 ans, ayant tous leurs trimestres de cotisations et dont il est avéré, au vu de leur situation spécifique, qu’ils « ne retrouveront plus d’emploi jusqu’à 62 ans ».
Après la disparition de l’AER en 2011, des milliers de seniors avaient été plongés dans la précarité, alors même que l’âge de départ en retraite était progressivement allongé de 60 à 62 ans. Au point qu’en janvier 2013, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’était résolu à prendre une « une mesure d’urgence sociale » rétablissant partiellement l’AER pour les générations nées en 1952 et 1953.