L’écart entre les fermetures et les créations d’usines en France se réduit, mais le solde, toujours négatif, atteste que la filière industrielle n’est pas sortie de la crise, comme le souligne une étude réalisée par Trendeo.
Lourdement impacté par la crise, dès 2009, le secteur industriel français souffre toujours. En cinq ans, l’ensemble de la filière, tous secteurs confondus, a perdu 45 696 emplois. En 2013, 267 fermetures d’usines avaient été recensées, contre 122 ouvertures. L’an passé, l’écart s’est un peu réduit mais la tendance reste dans le rouge : 163 créations contre 217 fermetures, indique le dernier rapport de Trendeo qui observe également des créations «de plus en plus petites en termes d’emplois, avec une baisse de 32% depuis 2009 ».
Davantage de créations d’emplois dans le commerce
L’an passé, le nombre de suppressions d’emplois a reculé de -19 % soit plus rapidement qu’en 2013 (-14%). Mais le rythme des créations est très faible, et s’est même révélé négatif (-11%) en 2014, avec 94 132 nouveaux emplois, après 104 589. En bref, si «le solde net des emplois créés et supprimés se rapproche d’un niveau positif, pourtant sans l’atteindre », c’est parce que les destructions de postes diminuent. Autrement dit, « la dynamique n’est bonne que d’un côté» et «il est difficile d’évoquer une reprise durable tant que les créations d’emplois restent en baisse».
Dans quels métiers peut-on parler d’un début d’embellie ? En 2014, les entreprises de l’information et de la communication ont créé plus d’emplois (7 407) que le commerce. Ce dernier secteur reste pourtant le plus dynamique sur l’ensemble de la période 2009-2014 avec 91 822 créations d’emploi.
L’industrie manufacturière est la plus en souffrance avec, pour 2014, 14 428 destructions d’ emplois, et 157 921 entre 2009 et 2014.