Le ministère du Travail livrera ce soir les chiffres du chômage du mois de décembre, bilan qui soldera l’ensemble de l’année 2014. L’une des pires pour les français et François Hollande.
Le chômage a encore progressé en 2014, après les deux hausses successives enregistrées en 2012 (+10%) et 2013 (+5,7%). Si, mécaniquement, la courbe ne passera jamais sous la barre des 5% (de la population active), rien ne semble en revanche pourvoir enrayer sa marche en avant.
C’est que la France reste un pays dynamique sur le plan démographique et envoie toujours plus de candidats sur le marché du travail. Depuis 2010, le pays enregistre aussi plus de 60 000 faillites d’entreprises par an, et ne parvient à faire redémarrer sa croissance (0% en 2012, + 0,3% en 2013 et + 0,3% en 2014).
Chute de l’intérim
Six mois après son entrée à l’Elysée, François Hollande avait déjà dû prendre à son compte le bilan de l’ensemble de l’année 2012, une des pires sur le front du chômage (283 800 inscriptions en plus) à cause d’une période de récession. A tel point que le nouveau président s’était risqué à fixer un cap pour 2013, promettant d’inverser la courbe du chômage « avant un an ». On connaît la suite : les chiffres ont été un peu moins mauvais qu’en 2012 mais la situation a continué à se dégrader (177 800 chômeurs de plus en 2013). L’an dernier, tous les records ont été battus : à fin novembre 2014, l’économie française comptait encore 180 000 chômeurs de plus, soit un total de 3,49 millions de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité).
Ce mardi soir, on connaîtra le bilan exact avec la livraison des chiffres de décembre. Ils s’annoncent encore mauvais malgré le surcroît d’activité conjoncturel lié aux fêtes de fin d’année. Selon la Fédération professionnelle des entreprises de travail temporaire, le recours à l’intérim a reculé de -4,1% le mois dernier, avec une nouvelle dégringolade dans le secteur du bâtiment (-23%).