Selon des chiffres du Ministère du Travail, 65% des 39 000 chômeurs ayant bénéficié du « plan de formation prioritaire » ont retrouvé un emploi.
Le marché du travail français souffre, entre autres, d’une inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi. Un déséquilibre qui explique ce chiffre éloquent : entre 200 000 à 300 000 postes ne seraient pas pourvus, faute de candidats.
Pour rééquilibrer le circuit, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait lancé en 2013 des « plans de formations prioritaires » destinés à réorienter les chômeurs de longue durée vers les emplois dits vacants. 39 000 personnes ont bénéficié de ce dispositif en 2013. 65% ont retrouvé un poste « six mois après leur formation ». 76% ont même un « emploi durable » (CDI, CDD de plus de 6 mois, mission d’intérim de plus de 6 mois) et 77% ont accédé à « un emploi en lien cohérent avec la formation suivie, dans un secteur repéré comme ayant des besoins en recrutement », soulignent les services du Ministère du Travail.
Quelles sont les filières concernées ? Les transports, le commerce et la gestion administrative et financière représentent 25% des formations dispensées. Suivent les métiers de l’industrie (20%), et les services aux particuliers (secteur sanitaire et social, hôtellerie-restauration…)
Les 39 000 chômeurs suivis dans le cadre de ces formations prioritaires ont commencé leurs « cours » entre août et décembre 2013. Selon le ministère du Travail, « 57 000 inscriptions supplémentaires » avaient été enregistrées en juillet 2014. Le gouvernement espère rapidement dépasser la barre des 100 000 contrats.
Le ministère juge « substantiel » le taux de retour à l’emploi et salue « la conformité entre la formation suivie et l’emploi retrouvé ». C’est d’ailleurs l’objectif de ce plan : pourvoir des offres existantes sur le marché du travail.