Ce total est le plus haut enregistré en France depuis 2008, estime l’Insee.
Dans l’esprit des élus et des économistes, 2008 est une référence : c’est le début de la crise financière et économique dont la France n’est toujours pas sortie, près de dix ans plus tard. Alors quand l’Insee annonce que le nombre de créations nettes d’emploi atteignait, en net 159 600 à fin mars 2006, retrouvant ainsi son niveau de 2008, l’Elysée y voit un signe évident de reprise. De bon augure pour la courbe du chômage sur l’évolution de laquelle François Hollande a indexé sa seconde candidature pour 2017.
Ce chiffre de 159 600, résultat de la soustraction entre les créations et les destructions de postes, porte sur l’ensemble des secteurs marchands non agricoles, le plus important pour les statistiques puisqu’il concentre la totalité des emplois occupés par les personnes en activité en France.
Lent redémarrage dans la construction
Ce bilan traduit également une correction à la hausse des précédents estimations émises par l’Insee sur le dernier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016, à +0,3% chacun (contre +0,2% auparavant), soit 40 400 et 46 500 sur les deux périodes considérées.
Sur un an, la hausse atteint 1,0%. Hors intérim, la progression observée sur le premier trimestre atteint +0,2% (38.400 emplois créées).
La situation reste difficile pour l’industrie qui supprime encore des postes (-8.400), tendance négative qui vient de loin puisqu’elle remonte à 2001, point de départ du lent déclin subi par le secteur secondaire français qui fut extrêmement secoué par la crise de 2008. Bonne nouvelle en revanche pour la construction qui retrouve un solde légèrement positif (+800), une première depuis le début de l’année 2012. Sur un an, 32.500 emplois ont été supprimés dans l’industrie (soit +1,0%) et 19.000 dans la construction (soit +1,4%).