Selon l’Insee, la crise a encore creusé les inégalités entre les plus modestes et les plus riches. 14% des français vivent en-dessous du seuil de pauvreté.
C’est l’effet dévastateur de la crise : moins protégés par les aléas et les pertes d’emploi, sans solutions de repli ni patrimoine, les pauvres s’appauvrissent encore plus quand les riches maintiennent, peu ou prou, leur niveau de vie, voire parviennent à s’enrichir davantage.
C’est l’Insee qui dresse ce constat d’autant moins reluisant qu’il est à mettre au débit d’un pays qui reste tout de même la cinquième puissance du monde.
L’étude en question tire un bilan du niveau de vie des français en 2010, en pleine crise.
400 000 pauvres supplémentaires
Pendant cette période, 440 000 personnes sont tombées sous le seuil de pauvreté sous le double effet de l’augmentation du chômage et du gel des salaires (les deux phénomènes étant liés).
14,1% de la population vit aujourd’hui avec moins de 964 euros par mois, soit 36,4 % des chômeurs, 20,3% des étudiants et 17,7% des jeunes âgés de moins de 18 ans (2,7 millions), ces derniers étant victimes de la dégradation de la situation économique et sociale de leurs parents.
Les riches toujours plus riches
Plus globalement, le niveau de vie médian des foyers français a reculé de 0,5% en 2010, une aggravation plus sensible pour les 30% considérées comme les plus pauvres (-1,4%).
La crise a été beaucoup plus courte pour les 5% des ménages les plus aisés : après une stagnation de leurs revenus (+0,2% en 2009), leur niveau de vie a redémarré en 2010 (+1,3%), notamment grâce à la hausse du revenu du capital.