Certes, le chômage devrait grimper moins vite mais l’inversion tant attendue de la courbe ne se réalisera pas en 2015, annonce l’Unedic.
Toujours plus de chômeurs en 2015. C’est la sombre perspective tracée par l’Unedic, organisme qui gère l’assurance-chômage. Après 2014 et ses presque 200 000 chômeurs supplémentaires, le rythme de la courbe devrait ralentir cette année, mais la situation continuer de se dégrader : l’Unedic anticipe ainsi 104 000 inscriptions de plus à Pôle Emploi, dans la catégorie A, celle qui regroupe les personnes sans aucune activité et en recherche active de travail.
Un taux de chômage à 10,3% en 2015
Ces prévisions sont plus mauvaises que celles qui ont été précédemment émises par l’Unedic. En septembre, l’organisme paritaire anticipait un bilan de 150 chômeurs supplémentaires en 2014, et 96 000 de plus l’année suivante. Des résultats qui se basaient sur des projections de croissance qui ont, depuis, été ajustées à la baisse, à la fois pour 2014 (+0,4%) et pour 2015 (+0,8%, alors que le gouvernement escompte +1%).
La courbe, que François Hollande souhaitait inverser fin 2013, a donc poursuivi sa progression, à marche forcée l’an dernier, et fera de même jusqu’à la fin 2015, sur un rythme certes plus modéré. Le chômage frappant toutes les personne sen âge de travailler, disponibles pour le faire dans les deux semaines et en recherche active (sens du Bureau International du Travail) atteindrait, selon l’Unédic, 10,3% de la population active fin 2015. En septembre 2014, ce même taux était à peine inférieur à 10%, soit 9,9% très précisément, précise l’organisme. Et d’ajouter : « La faible croissance limiterait la progression de l’emploi total, qui serait alors insuffisante pour compenser la hausse de la population active ».