Virus H1N1 : les entreprises doivent se préparer pour éviter que l’économie ne se grippe.

Ecoles, colonies de vacances, c’est sur les lieux de vie en communauté que la grippe A (virus H1N1) a fait le plus parler d’elle en France. En cas d’épidémie, les entreprises pourraient donc tout à fait à leur tour être le lieu de nombreuses contaminations. Le gouvernement demande de s’y préparer, pour la santé des employés, mais aussi pour la continuité de l’activité économique de notre pays.

Alors que certaines écoles et certains centres de vacances dont les élèves et pensionnaires contaminés par le virus de la grippe A (H1/N1) ont déjà fait la une de l’actualité, les experts estiment que c’est à l’automne prochain que le risque de sévérité de la pandémie sera le plus important.

C’est pour se préparer au pire que la France vient de commander 94 millions de doses de vaccins contre le virus H1N1 et c’est pour les mêmes raisons que le gouvernement a établi un plan “pandémie grippale” et a publié une circulaire le 3 juillet dernier (2009) qui renvoie les entreprises et les administrations à des recommandations précises. Objectif : assurer la continuité des activités économiques en période de pandémie ainsi que la protection de la santé des salariés.

Obligatoire pour les administrations publiques, l’élaboration d’un plan de continuité est très fortement conseillée à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.

Concernant la prise de décision, la circulaire stipule que « l’employeur peut adapter l’organisation de son entreprise et le travail des salariés via la négociation avec les institutions représentatives du personnel ou, à défaut, par décision unilatérale après avis du comité d’entreprise ou des délégués du personnel ».

2. Organiser la continuité de l’activité

Le document invite les entreprises à mettre en place un plan de continuité de leur activité. Une mesure qui implique de mener plusieurs réflexions :

– Hiérarchisation des différentes tâches réalisées au sein de l’entreprise pour les classer en 3 catégories. Selon qu’elles doivent impérativement être maintenues quelles que soient les circonstances, qu’elles peuvent être interrompues pendant 1 à 2 semaines ou pendant 8 à 12 semaines.

– Evaluation des ressources nécessaires : en termes de quantité et de compétences des effectifs (doubler les postes clés pour les missions qui doivent être assurées coûte que coûte), de moyens matériels, financiers

– Le plan doit être élaboré en tenant compte de scénarios d’absentéisme relativement important : environ 25% tout au long de la vague pandémique (8 à 12 semaines), jusqu’à 40% au plus fort de l’épidémie (pendant une durée de 2 semaines).

– Le télétravail est une solution à favoriser quand cela est possible pour limiter les risques de contacts, à la fois sur le lieu de travail et dans les transports y conduisant les employés.

 

3. Protéger la santé des salariés

Le dirigeant d’entreprise a pour obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé de ses employés. Le code du travail indique qu’il doit prendre des mesures en ce sens : actions de prévention des risques mais aussi d’information et de formation (Article L.4121-1 du code du travail).
Ainsi, dans l’hypothèse d’une pandémie grippale, le chef d’entreprise devra avoir prévu des stocks de masques adaptés en quantité suffisante pour ses employés. Il devra également vérifier que tout le monde se plie au port de cet équipement de protection et qu’il le renouvelle régulièrement (toutes les 4h environ).
Les bureaux devront être régulièrement bien aérés. Tous les éléments sur lesquels les mains des employés se posent devront faire l’objet de fréquentes désinfections : poignées de porte, robinets, téléphones, claviers…

Il est également de son rôle d’insister sur toutes les règles d’hygiène à respecter pour freiner la propagation du virus :
– en cas d’épidémie, pour se dire bonjour au bureau, poignées de mains et bises seront à proscrire.
– Les spécialistes considèrent qu’en l’absence de protection individuelle (masque), 2 personnes doivent veiller à conserver une distance de 2m entres elles.  
– bien se laver les mains régulièrement est l’une des mesures d’hygiène les plus importante (le faire à l’eau et au savon pendant 30scd ou au moyen d’une solution hydro-alcoolique).
– Si on doit tousser ou éternuer, il est préférable de couvrir sa bouche. Au mieux avec un mouchoir en papier (qu’on jette ensuite dans une poubelle équipée d’un sac plastique et d’un couvercle), au pire avec son bras, mais jamais avec la main au risque de balader et de déposer ensuite des microbes un peu partout.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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