Les sénateurs viennent de voter un amendement visant à taxer beaucoup plus lourdement l’huile de palme qui se trouve être un ingrédient du Nutella.
Nutella ? Ce seul nom suffit a évoquer un goût pour des millions français. Une consistance aussi : une pâte molle, facile à étaler, aux fragrances de chocolat et de noisette.
L’huile de palme : quel risque sanitaire ?
Ça, c’est la partie immergée de l’iceberg. Dans, le détail, le Nutella contient des teneurs en huile de palme dont certains composants, comme l’acide palmitique et surtout phtalate DEHP, seraient nocifs pour la santé.
Cette huile végétale, qui confère au Nutella sa texture onctueuse (entre autres) est désormais dans le viseur des sénateurs français qui souhaitent alourdir le coût de son importation. Ils viennent de voter un amendement au projet de budget 2013 de la Sécurité sociale, visant à taxer davantage cette « graisse » de + 300%.
Pour Yves Daudigny, sénateur PS, auteur de l’amendement, cette surtaxe doit envoyer un message « non aux consommateurs, mais aux industries agro-alimentaires pour qu’elles substituent à ces huiles de nouvelles compositions plus respectueuses de la santé humaine ».
Cette hausse d’impôt rapporterait 40 millions d’euros dans les caisses de l’Etat.
Un corps présent dans beaucoup d’aliments
126 000 tonnes d’huile de palme sont consommées en France chaque année, soit une quantité de 2 kilogrammes par habitant.
Il faut dire que cette matière grasse entre dans la composition de nombreux aliments dont elle favorise aussi la conservation : la margarine, les chips, les glaces, le chocolat, certaines céréales, les biscottes, les brioches.
Bien souvent, d’ailleurs, l’expression « huile végétale » est préférée à celle de « huile de palme » sur la liste des ingrédients entrant dans la composition du produit.