A l’issue du Sommet social réunissant patrons et syndicats, le gouvernement annonce une réforme de la formation professionnelle pour limiter les dégâts sociaux lors de difficultés économiques.
Ce sont des mesures d’urgence contre le chômage mais qui restent encore floues dans leurs modalités.
Outre l’annonce de l’instauration d’une TVA sociale, très critiquée par les syndicats, dont certains ne souhaitaient même pas prendre part à la discussion, le gouvernement a souhaité apporter des « réponses fortes et rapides » pour lutter contre la hausse inexorable du chômage.
Premier chantier : les jeunes. Afin de favoriser leur embauche par les entreprises, le gouvernement prévoit des exonérations de charges sociales qui s’appliqueront pendant six mois, dès lors qu’un jeune de moins de 26 ans sera recruté par un employeur.
Le Sommet social a également été l’occasion d’adopter des mesures proches du modèle social allemand : l’une permettant de faciliter la mise en place de mesures de chômage partiel dans les entreprises en difficulté économique, et l’autre, concomitante, visant à réformer la formation professionnelle pour permettre de maintenir en activité les salariés et de les former pendant « leur temps libre forcé ».
Quant à la TVA sociale, rappelons qu’elle vise à transférer sur la consommation une partie du coût du travail. Le gouvernement envisagerait d’ailleurs de cibler les charges patronales payées sur les salaires entre 1,6 et 2 Smic : dans ce cas la hausse répercutée sur la TVA n’excéderait pas deux points.