Selon la société d’études PMI Markit, le niveau d’activité dans le secteur privé est à son plus bas niveau depuis l’été 2009.
Après la crise financière et le sauvetage des banques avec les deniers publics, puis la reprise molle et l’assainissement des trésoreries du secteur privé, vit-on aujourd’hui un nouveau contre-choc de la crise économique ?
Celui créé par la dette des Etats dont les recettes ont servi à maintenir à flot le système bancaire au bord de la faillite il y a encore deux ans ?
La crise grecque, même si elle s’explique par d’autres paramètres, notamment celui d’un système d’imposition défaillant, est l’illustration de ce contre-choc qui menace l’ensemble de l’économie européenne, jusqu’à son système monétaire.
L’impact de cette nouvelle dépression commencerait à se faire sentir sur le niveau d’activité des entreprises françaises, si l’on en croit le dernier indice manufacturier publié par l’agence d’études Markit, curseur qui reflète le niveau d’activité du secteur privé.
Celui passe ainsi de 54,9 en juin à 52,8 en juillet, soit son seuil le plus bas depuis deux ans, niveau qui traduit « un ralentissement de la croissance des nouvelles affaires reçues par les entreprises », soit une demande plus faible générant une baisse de la production.
Si cette tendance devait se confirmer sur l’ensemble du troisième trimestre, elle pourrait, selon les spécialistes de Markit, déboucher sur un taux de croissance proche du niveau zéro, très loin en tout cas du niveau enregistré en début d’année.