2012 fut une année de sinistrose : selon la Banque de France, le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté de près de 5% entre septembre et octobre. Sur un an la tendance est négative.
Les tribunaux français enregistrent toujours plus de faillites d’entreprises : cette tendance, amorcée en 2009 avec la crise économique, se poursuit sur un rythme régulier.
Entre septembre et octobre, le nombre de défaillances signalées aux juges des tribunaux de commerce est en hausse de 4,8% (soit 5 334 cas supplémentaires par rapport aux mois précédents), indique la Banque de France dans son dernier compte rendu.
Faillites : le record de 2009 égalé en 2012 ou 2013 ?
Sur un an, la courbe monte de 1,5% avec, à la clé, quelque 60 000 unités légales. Ce résultat est très mauvais mais il l’est –maigre consolation – un peu moins qu’en 2009, année au terme de laquelle 65 000 entreprises s’étaient déclarées en faillite. La comptabilisation des défaillances survenues en 2012 n’est pas terminée mais, à moins d’un (improbable) emballement statistique en novembre et décembre derniers, le triste record atteint en 2009 ne devrait pas être égalé.
Qui qu’il en soit, la tendance reste très négative et les perspectives ne s’annoncent pas favorablement en 2013 (L’assureur-crédit Euler Hermès anticipe un total d’environ 64 000 nouvelles faillites en fin d’année).
L’immobilier et les transports en souffrance
Comme à chaque pointage, la Banque de France donne le détail de la situation par secteur d’activité : les faillites reculent dans la construction (-0,8% sur un an), mais moins vite qu’en septembre (-2,9%). En revanche, deux secteurs souffrent terriblement : le transport (+15,1% de faillites en octobre, après +11% en septembre) et l’immobilier (+11,8% après +10,3%).
Les défaillances d’ETI (Etablissement de taille intermédiaire, qui compte entre 250 et 5 000 salariés) et de grandes entreprises (+ de 5 000) sont en progression sur un an (25 cas sur un an, contre 22 fin septembre 2012).