La perception de l’épanouissement de ses salariés n’est pas toujours évidente pour un chef d’entreprise. Une enquête menée par SHL France et deux de ses partenaires permet d’y voir un peu plus clair.
En s’appuyant sur les résultats de deux enquêtes menées par Top Management France et Net-Iris (auprès de dirigeants d’entreprises d’une part et de salariés d’autre part), SHL France – qui « aide les entreprises à traduire la stratégie RH en résultats et performance » – a réalisée une synthèse qui permet de mesurer la divergence entre l’épanouissement des employés et la perception qu’en ont les dirigeants.
Ainsi, 72% des dirigeants estiment que leurs salariés aiment leurs emplois. Du côté des salariés, la proportion qui rapporte exercer « complètement » le métier de leurs attentes n’est que de 20%. Pour ce qui est de faire « pratiquement le métier de leurs attentes » les salariés sont un peu plus nombreux : 30%.
Les salariés sont en revanche près de 60% à déclarer s’épanouir dans leur travail : 44% « la plupart du temps » et 13% « complètement » (soit un total de 57%). Les dirigeants sont quant à eux 64% a s’épanouir à leur poste.
Il est un point en revanche sur lequel salariés et dirigeants expriment le même avis : le risque de départs une fois la croissance revenue.
C’est en effet pratiquement la même proportion d’employés et de dirigeants – respectivement 56% et 53% – qui estime que la fin de la crise marquera le début d’une vague de changement d’entreprise pour les salariés.
Les raisons invoquées par les salariés sont multiples : de meilleures conditions de rémunérations pour plus de 48%, un rééquilibre entre vie professionnelle et vie privée pour plus de 36% mais aussi une volonté d’entreprendre pour près de 31% d’entre eux. Mais c’est la question de la rémunération et du statut social qui est retenu pour 63,2% des dirigeants quand on leur demande pour quelles raisons leurs employés pourraient les quitter.