Consultée par les pouvoirs publics, la société des agriculteurs de France (la Saf) estiment que d’élargir le dispositif de l’auto-entrepreneur au secteur de l’agriculture présenterait de nombreux avantages pour la profession.
S’il est des secteurs d’activité, comme celui de l’artisanat, ou la simple évocation du statut de l’auto-entrepreneur fait bondir, il en est d’autres qui accueilleraient à bras ouvert une extension du dispositif à leur branche professionnelle.
C’est en tout cas ce que laisse penser un communiqué de la Saf, la société des agriculteurs de France. « Le statut d’auto-entrepreneur serait un facteur positif pour la création d’activités et donc la création d’emplois et de revenus dans le secteur agricole.
C’est pourquoi la SAF, consultée par les pouvoirs publics, propose que ce statut d’auto-entrepreneur soit retenu par la nouvelle loi de modernisation agricole qui a mis la compétitivité au cœur de ses objectifs », explique ainsi l’association.
D’après la société des agriculteurs de France, le statut de l’auto-entrepreneur serait synonyme de nombreux avantages pour les chefs d’entreprises agricoles.
Il permettrait une simplification administrative pour ceux qui exerce le métier d’agriculteur en tant qu’activité secondaire. Il permettrait de définir un meilleur statut et un meilleur revenu pour les jeunes agriculteurs en phase de pré-installation et d’installation et pourrait servir de statut pour des périodes tests préalables à un engagement total de futurs associés dans des entreprises agricole.
La Saf explique que l’auto-entrepreneur permettrait également « l’élargissement de la notion d’aide familiale à des tiers, la modernisation du régime du forfait dans certaines situations, la simplification du régime de la diversification des entreprises agricoles et notamment pour le développement de l’offre de services par les agriculteurs ».
Depuis le début de l’année et son lancement en janvier 2009, le jeune statut de l’auto-entrepreneur a déjà séduit plus de 263 300 créateurs d’entreprise (données pour fin octobre). Son succès porte d’ailleurs littéralement les chiffres de la création d’entreprise puisque le nouveau régime représente 55% des créations depuis sa mise en place. Le chiffre des créations d’auto-entreprise est toutefois à relativiser, car d’après Hervé Novelli lui-même (le secrétaire d’Etat qui a lancé le régime), seuls 40% des auto-entrepreneurs déclareraient un chiffre d’affaires, témoin d’une activité réelle.